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Je donne des ateliers contes pour les enfants depuis une dizaine d’années. Cela a commencé au sein des écoles. Ma proposition s’est affinée cette année pour répondre à un projet de l’Espace de Vie Sociale « Arc-en-ciel », mis en place par la communauté de communes des monts de Lacaune. Cette proposition consiste en la mise en place d’ateliers conte parents/enfants : après un temps d’écoute de quelques contes, les familles sont invitées à créer leur propre version de l’histoire. Amusement, convivialité et liberté sont de mise ! Je les accompagne tout en douceur vers une co-création complice et joyeuse, dans laquelle la voix de l’enfant se mêle à la voix du/des parent(s). La brochure est téléchargeable en bas de la page.
En duo avec le musicien Yann Voegel. L'aventure des ateliers berceuses parents/bébés a débuté en automne 2021, lorsque les PMI de Mèze, Sète et Béziers ont fait appel à nous pour créer des ateliers sur mesure pour des parents immigrés. Quel honneur cela a été de bâtir avec eux un pont musical entre leur "là bas" et leur nouveau "ici". Depuis, les demandes se sont multipliées, et c’est avec joie que nous concoctons des ateliers sur mesure en fonction des publics attendus et de la durée choisie par l’organisateur du projet : ateliers de transmission de berceuses traditionnelles du monde ou/et ateliers de création de berceuses uniques...c’est à vous de choisir ! La brochure est téléchargeable en bas de la page.
Dans le cadre de l’appel à projet "grandir en milieu rural", l’espace de vie social l’arc-en-ciel propose depuis le début de l’année des ateliers contes parents-enfants animés par la conteuse et chanteuse Ludivine Henocq. Nous sommes allés à l’un de ces ateliers, à Viane (Tarn), pour tendre notre micro et recueillir le ressenti des participants.
Ça m’a tellement touché, j’en revenais pas, c’était tellement magique, tout est remonté, j’en ai parlé à mon mari, il était impressionné de ce que j’ai fait. J’en ai parlé à tout le monde. Quand j’y repense je suis encore bouleversée. Merci beaucoup à vous tous.
-- Témoignage de parents suite aux ateliers berceuses à la PMI de Mèze, nov. 2021
Génial, on a beaucoup aimé. Dans la poussette le petit refaisait la tortue, on l’a chanté ensemble sur le trajet.
-- Témoignage de parents suite aux ateliers berceuses à la PMI de Mèze, sept. 2021
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crédit La dépêche du midi
crédit Jean-Marie Hulbach
crédit Softwilderness
crédit Softwilderness
crédit SoftwildernessPromenons nous au fil des beautés du monde...Vous souhaitez organiser une balade contée ? Parlons-en ! Certains contes se prêtent volontiers au jeu de la balade contée : le conte trouve alors son écho dans la nature environnante. Contes et paysages se répondent et s’embellissent mutuellement. Il n’est pas rare qu’un évènement naturel s’invite au « bon moment » dans l’histoire: le vent souffle lorsqu’apparaît une fée, ou bien un oiseau gazouille quand l’héroïne rencontre un rossignol. Un jour, un conte irlandais a même fait pleuvoir, c’est vous dire… ;-)
Accompagnés de harpe ou d’accordéon selon les ambiances souhaitées, des chants du bout du monde viendront saupoudrer la balade de leur souffle musical.
Spectacles existants se prêtant bien au format de la balade contée :
Bon équilibre : 30 min de marche/40 minutes de conte.
Chère Ludivine,
Je tiens à vous exprimer mes sincères remerciements pour la magnifique prestation que vous nous avez offerte samedi après-midi, vous avez illuminé notre commune. Notre communauté a été enchantée et très honorée d'avoir eu l'occasion de vous accueillir à Lacelle. Merci aussi pour votre gentillesse et votre ouverture d'esprit qui ont grandement facilité au succès de cette journée.
-- Véronique, Maire de la commune de Lacelle, juin 2023
La Dépêche du midi - Labécède-Lauragais: Balade contée et chantée avec Ludivine Hénocq
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Au gré du chemin et des pauses musicales, Ludivine Hénocq a guidé les visiteurs à la découverte du village de Labécède lors d’une balade organisée par l’association Patrimoine. Accompagnée de sa harpe ou de son accordéon, elle agrémente ses contes de chants traditionnels du monde, flattant ainsi la magie des lieux et de l’instant présent. Cette découverte originale du patrimoine local nous fait voyager entre le rêve et la réalité, laissant à chacun un souvenir de bien-être et de contentement.
-- La Dépêche du midi, 30 juin 2023
crédit Nicolas Godtschalck
crédit Nicolas Godtschalck
crédit Nicolas Godtschalck
crédit Nicolas Godtschalck
crédit Nicolas Godtschalck"Bercez-moi", c'est...
Un petit théâtre d'ombres et lumières peuplé de personnages-vitraux aux couleurs chatoyantes : pour faire s'arrondir les petits yeux. Des berceuses du monde entier accompagnées de clarinette, flûte irlandaise, ocarina, senza, boîte à musique : pour enchanter les petites oreilles. Une histoire pleine de «scritch», de «splatch» et de «pfriou» : pour faire rire les petites bouches.
Tialo, le petit oiseau, sort de son oeuf bleu tout douillet. Mais à peine né, le voici confronté à la première aventure de sa vie : une bourrasque de vent emporte son oeuf tout doux, son oeuf trop chou, son oeuf doudou! La petite coquille bleue disparaît dans le ciel, et Tialo se lance à sa recherche. Sur son chemin, il rencontre un poisson, un papillon, un loup... Aucun d'entre eux n'a vu son oeuf, mais tous ont une jolie chanson à lui chanter, pour le réconforter. Des berceuses qui feront frémir, rire et grandir le cœur de Tialo. Le petit oiseau bleu retrouvera t-il son œuf tout doux, son œuf trop chou, son œuf doudou?
Des berceuses du monde ( Congolaise, Japonaise et Irlandaise ), de la clarinette douce ( chalumeau ), de la flûte irlandaise ( low whistle ), de l'ocarina, un piano à pouces ( senza ) et une boîte à musique pour enchanter les petites oreilles. Un petit théâtre d'ombres et lumières à hauteur de bébé, des personnages vitraux aux couleurs chatoyantes pour faire s'arrondir les petits yeux. Une histoire pleine de «scritch», de «splatch» et de «pfriou» pour faire rire les petites bouches. Une histoire drôle et poétique qui illustre que grandir, c’est aussi voyager, découvrir, rencontrer, et...offrir de belles musique pour faire frémir les cœurs!
Conteuse et chanteuse professionnelle, Ludivine s'adresse à toutes les générations à travers ses spectacles de contes, qu'elle accompagne de chants, butinés dans les répertoires traditionnels du monde entier. Son parcours l'a amenée à conter aussi bien en solo qu' au sein de compagnies de spectacle de rue, où elle a pu développer son goût pour l'improvisation.
Musicien professionnel dans le groupe de musique « Dayazell », Yann a eu l'occasion de côtoyer un public d'enfants à de multiples reprises, lors d'ateliers d'éveil musical. Son répertoire s'étend des plaines d'Irlande aux steppes de Mongolie en passant par les rivages de la Méditerranée.
Un spectacle doux et plein de rebondissements: les enfants ont été scotchés du début à la fin!
-- Carole, directrice de la crèche "les Lutins", St Pons de Thomières
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Durant cette période de passage, j’ai eu l’envie de célébrer et de sublimer ce qui me traversait.
Neuf chansons sont ainsi nées : chacune pétrie des émotions, doutes, rêves, prières, paysages, saveurs, parfums et ressentis du mois de grossesse durant lequel elle a été écrite et composée.
Désormais, ces neuf chansons sont les tendres gardiennes de cette intense aventure : elles en sont les échographies poétiques et musicales.
aquarelle Louis Paquier
Qu’il s’agisse d’un enfant...ou de la réalisation d’un rêve. Ces chansons sont pour vous.
Appropriez-les-vous, chantez-les, modifiez-en les paroles ici et là, afin qu’elles épousent au mieux votre expérience et vous accompagnent dans ce précieux moment de vie.
Que ces chansons vous permettent de créer une bulle hors du temps rien que pour vous, ainsi que quelques moments suspendus, à l’abri des bruits du monde...
aquarelle Louis PaquierChants pour une graine
Les mois s'éculent et la vie grandit en vous dans une indescriptible sensation. Elle vous confirme que l'attente d'un enfant est l'une des plus magnifiques expériences.
Conteuse et chanteuse, Ludivine Hénocq a vu sa créativité prendre une nouvelle dimension durant ses grossesses.
Elle y a écrit et composé neuf chansons: une par mois, correspondant aux énergies uniques de ces différents fragments d'année. Composant l'album Soleil intérieur, 9 chants pour attendre son bébé, ces chansons sont comme des échographies poétiques et musicales.
Laisse-les nourrir votre lien avec votre petit à naître ou plus largement vous inspirer lors de la mise en oeuvrre d'un projet ou d'un rêve.
Un conte soufi, réécrit dans un contexte de maternité, vous encourage au terme de cet album à vous abandonner dans un océan de confiance pour traverser les épreuves.
-- Happinez - Aubry François, avril/mai 2024

Bonne écoute !
Pour télécharger les pistes instrumentales et chanter vous même les chansons, rendez-vous ici :
Album Soleil intérieur, pistes instrumentales ↵
La mère de toutes les mères
Soleil intérieur
Célébration
Prix 15 euros + frais de port :
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Les chants traditionnels du monde et les compositions tiennent une place importante dans mon univers. Lorsqu'ils n'accompagnent pas mes spectacles de contes, ils trouvent leur place dans un espace qui leur est totalement dédié: un concert!
Qui sont-elles ? Trois Voix, trois Présences, trois Univers proches dans le sensible et complémentaires dans leur mode d’expression : L’une, Morgane M., est une chanteuse magnétique. Mue par une intime chanson, mélange tellurique de terre et d’océan, elle explore les mystères de la voix dévoilée à travers son timbre vibrant et ses textes sur la liberté d’être. L’autre, Ludivine Hénocq, est conteuse chantante : ses histoires chantent, ses chansons racontent. Deux facettes de la voix célébrant le rêve et les beautés de la vie, pour semer des graines de merveilles dans le cœur de ceux et celles qui écoutent. La troisième, Ada Mondès, est poétesse nomade. En voyage permanent par amour de la liberté et du mouvement, elle récolte des paroles aux quatre coins du globe, écrit en plusieurs langues et incarne ses textes, passeuse de voix et de mondes. En somme, trois planètes sœurs qui lors d’un solstice ont coïncidé pour créer cette savoureuse formule.
C'est un concept inédit: murmurer à une personne ce que nous percevons de son intériorité. Sa petite symphonie intérieure, sur mesure...à travers des chants, des poésies et des contes murmurés à l'oreille.
Ce bain sonore s’offre à qui le souhaite, comme on plonge en voyage : pour la personne qui reçoit un murmure, c’est la promesse de vivre un moment suspendu en tête à tête avec son intériorité. Car nous mettons en voix ce que nous percevons de ses profondeurs. Les réactions du public sont bouleversantes.
En trio avec Ada Mondès et Morgane M.Tréheux
Concert de 1h15 min + 2h à 3h de murmures réparties sur la journée à raison de 10mn par personne
Quelques chansons:
Espagne, Inde, Arménie, Russie, Tsiganes, Irlande, Kirghizie, entre autres ) : arrangés en polyphonies, a capella ou accompagné d'accordéon et de flûtes ( ney, chalumeau, whistle)
En duo avec Yann Voegel
Concert de 45 min pour espace intimiste: cloître, chapelle, petite scène.
Norbert est passeur. C’est lui qui, dans sa barque bleue, est chargé d’amener les villageois d’une rive à l’autre. Le jour où un pont est construit pour relier les deux parties du village, c’est le coeur de Norbert qui se brise. Qu’à cela ne tienne : à défaut d’être passeur d’eau, il sera passeur de rêves. Et voilà que la barque bleue devient coquille à histoires...et à musique! Au clapotis de l'eau se mêleront contes, chants et accordéon, pour un tour du monde immobile.
Un conte cadre - un passeur de rivière reconverti en passeur de rêve- nous invite à prendre place à bord de la barque à histoires. Le passeur raconte un florilège de contes venus du monde entier. De tout temps, lʼeau a été une préoccupation pour lʼhumanité. Elle a aussi bien souvent fait lʼobjet dʼun culte. Ces contes nous racontent la venue de lʼeau sur la terre ( Le Rire de la Grenouille) , ses souillures ( Le Puits à lʼEau Rouge) , et la vie qui en découle de manière inopinée ( La Jarre Fêlée) . LʼEau, cʼest bien nous: ces contes nous le montrent en illustrant à quel point elle est porteuse de nos conflits, de nos blessures, de nos élans créateurs aussi.
Ce voyage à travers les Eaux du monde se fait sur fond de chants traditionnels , accompagnés dʼaccordéon. Et oui, les rivières en ont récolté quelques uns sur leur passage...
« LʼEau est la plus grande voyageuse. Elle connaît tout des profondeurs de la terre, de lʼélan des rivières et de la légèreté du ciel. En cela, elle est très inspirante. Jʼai voulu confronter ce nomadisme inné de lʼeau à la figure du passeur de rivière. La figure du passeur est paradoxale : cet homme , bien quʼil soit dans une barque , ne cesse de « contrer» le courant de lʼeau, en allant continuellement dʼune rive à lʼautre de la rivière. Le voici amarré à une ligne précise de la rivière...qui nʼest pas celle du voyage. Dʼoù il est, le passeur attend que lʼeau se fasse porteuse de nouvelles, et quʼelle lui offre le fruit de ses longues pérégrinations : lui, il les recueillera dans sa barque bleue...
A travers le personnage du passeur, la question de la modernité et des changements qui en découlent sʼest aussi imposée à moi: une modernité relative, bien entendu, puisquʼil sʼagit de la construction dʼun pont, qui mettra notre passeur au « chômage ». Une reconversion poétique sʼoffre à lui comme une évidence: il se fera passeur de rêve . Une assimilation de lʼélan de lʼeau à lʼélan de vie se dessine ici, à travers le destin individuel dʼun personnage humble et plein de ressources, qui ré invente sa vie avec confiance: lʼEau, cʼest nous.»
En son écrin de neige, l'hiver recèle des contes, peuplés d'esprits du Nord: le chant de la femme cerf résonne sur la terre gelée. Trois montagnes plus loin, les douze mois de l’année pèlent des châtaignes autour d’un immense feu, en contemplant l’aurore boréale qui ondule au dessus d’eux. A la minuit du soir de Noël, dans les étables, les animaux parlent, et prédisent l'avenir à qui viendra les écouter. Dans la campagne aux fougères cristallisées de froid, on raconte que cette nuit là, une branche de noisetier se transformera en rameau d'or...
Les contes de ce spectacle sont issus des répertoires traditionnels de plusieurs pays. Des pays aux hivers blancs: on entendra des contes tchèques, russes, samis ( peuple nomade vivant en Laponie, au nord de la Scandinavie). Mais aussi des chants de Noël du monde entier, accompagnés d'accordéon.
« Les Contes d'Hiver et de Solstice sont nés du désir de faire revivre les croyances et les récits qui peuplaient le monde avant lʼarrivée du Père Noël. Vous ne trouverez donc aucune trace de bonnet rouge dans ce spectacle: il vous parlera dʼun temps où le Père Noël nʼétait pas encore né. Quand on promène son nez du côté des contes dʼhiver, on est dʼabord surpris de découvrir leurs ambiances lugubres. Quoi, Noël, cʼétait ça? Et oui, ces contes nous parlent dʼun temps où les hivers étaient rudes et où décembre annonçait non pas le début des tribulations commerciales, mais celui de la famine et des tempêtes de neige. Mais à bien chercher dans ce répertoire en apparence sinistre...on finit par trouver des pépites qui étincellent par leur optimisme : la lumière se fait plus vive quand elle naît de lʼobscurité. A la lumière de cette nuit solsticiale naît un rapport autre, tissé de convivialité et de solidarité. Des contes où la générosité change les loups en hommes, et où le vent de la lande fredonne des musiques oniriques aux colporteurs errants. Dans les «Contes dʼHiver et de Solstice» , jʼai voulu raconter cela. Ces contes dʼhiver nous ramènent à l'essentiel, de manière poétique...et non dénuée dʼhumour! »
"Tourne tourne mon rouet, sur ton fil invisible, fais nous voyager..."
De cette parole incantatoire vont naitre, sur une envolée d'accordéon, des chants et des contes, tissés de vieilles mémoires. Funambules du souvenirs, vous serez invités à entrer dans un univers mélancolique et hilarant : un monde où la femme d'Hubert aura froid aux pieds toutes les nuits, mais pas aux yeux. Un monde où des voix ancestrales vous chanteront des mélodies venues d'ailleurs. Un monde où une fileuse amoureuse vous prouvera que les orties ne sont pas uniquement bonnes à faire une soupe. Un monde où l'on se rendra compte que les tréfonds de la terre sont bel et bien vivants.
Trois contes, trois personnages emblématiques du passé, du présent et de l’avenir. L’un passe ses nuits à regarder son visage dans un miroir en croyant y voir une peinture de son père, l’autre file son rêve avec des orties pour se réaliser ici et maintenant. Une autre brode sur son manteau les noms possibles de son amour de demain. Le chant accompagné d’accordéon rythme les contes , les mouvements des personnages et leurs émotions: chants traditionnels ou compositions, le chant nous raconte «autre chose», en filigrane. Quelque chose qui ne peut pas se dire. C’est une autre voix qui s’élève, ancestrale et parfois...enrouée.
« J’ai eu envie de faire le lien entre le passé et l’avenir à travers l’image mythique de la fileuse. Mes ancêtres étaient des bûcherons et des paysans itinérants: ils allaient de ferme en ferme pour vendre leur services. J’ai eu envie de parler de cette transmission, de cette impression étrange d’avoir vécu ces instants, à force de les avoir entendu des bouches de ma famille. Nos parents nous ont légué des traits de caractère, des traits de visage. Que faisons nous avec ça? Nous sommes Eux et nous sommes Nous à la fois. C’est une réconciliation avec le passé, pour pouvoir filer notre rêve d’aujourd’hui et partir vers d’autres élans demain.
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Elle est l'auteur de la quasi totalité des photos sur ce site ainsi que les affiches "Contes dʼHiver et de Solstice", "Pierre de Patience"
Pour l'illustration du spectacle "Sur le Manteau d'un Monde"
Pour les photos instrumentales dans la partie "Ballades contées"
Pour les photos de spectacle "Contes d'Hiver et de Solstice", "Contes au Fil de l'Eau" et "Le Moulin à Histoires"
C'est elle qui a fait la peinture de l'affiche "Contes au Fil de l'Eau"
Pour les photos de la rubrique "Chant" et "Pierre de Patience"
Photo rubrique "Parcours" et "Pierre de Patience"
Photo rubrique "Parcours"
Photo dans la rubrique "Le Moulin à Histoires"
Pour la photo en noir et blanc dans la rubrique "Parcours"
L'aurore boréale de cette page
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Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous une lecture symbolique d’une de mes chansons préférées : « Le luneux » parfois intitulé « L’aveugle qui plaint tout le monde ». Cette chanson a été connue dans le milieu des musiques traditionnelles grâce à l’interprétation hors du temps de Marie de Malicorne.
Outre la beauté poétique et mélodique de cette chanson, venue tout droit des confins des campagnes du Bas-Poitou, je trouve que ce chant est un bon exemple pour exposer les erreurs interprétatives que l’on peut faire, si l’on se contente d’un premier niveau de lecture, avec notre façon de penser par défaut, c’est à dire : l’esprit analytique. Pour découvrir les trésors contenus dans cette chanson mystérieuse, il faut quitter notre esprit analytique et rejoindre notre esprit analogique.
L’esprit analytique est logique. Il classe, il décortique . C’est très pratique dans le monde tangible, mais c’est inadapté au monde invisible du répertoire des traditions orales. En abordant un conte merveilleux ou une chanson traditionnelle avec l’esprit analytique, nous nous heurtons à des images fortes et déroutantes, parfois même insensées et inacceptables. L’esprit analytique ne sait pas quoi en faire, alors pour se préserver, il va s’insurger. Il va juger : ce conte est abominable. Cette chanson est cruelle. Pauvre esprit analytique, on le comprend : ce n’est pas son monde ! L’esprit analytique est très utile pour vous permettre de remplir votre déclaration d’impôts ou repérer une injustice sociale dans votre pays. Mais il est totalement incompétent pour naviguer dans les eaux profondes du merveilleux et comprendre les symboles qui s’y trouvent. L’esprit analytique n’est pas la bonne clef. Méfiez-vous : comme c’est lui qui nous permet de nous adapter au monde tangible, social, politique, il ramène souvent sa fraise. Parfois il suffit de le rassurer et de le valider: « Oui oui, tu as raison, c’est pas joli joli, ce qu’à fait ce géant, allez, zou, au dodo ». Mais parfois il va falloir ruser avec lui, et les contes font cela très bien : j’y reviendrai plus tard.
C’est la pensée analogique qui est la bonne clef pour comprendre le sens caché de ce type de répertoire. La pensée analogique jette des ponts et établie des parallèles inattendus, des correspondances créatives et novatrices : la ronde effrénée d’une bande de korrigans chantant à tue tête les jours de la semaine «lundi mardi mercredi » va pouvoir évoquer, pour une pensée analogique, le cycle du Temps en construction. Alors que cette ronde de petits êtres étranges fera tout au plus esquisser un sourire à l’esprit analytique, qui trouvera l’image pittoresque. L’oiseau blanc qui conduit deux enfants perdus chez la sorcière, sera considéré comme un traître par l’esprit analytique. Mais l’esprit analogique y verra la voix de l’âme qui veut grandir, et qui sait que pour ce faire, il lui faudra passer par des épreuves initiatiques.
Quand on nous demande des contes sur un thème en particulier, et c'est très fréquent...je vous le confesse, souvent, nous, les conteurs et conteuses, levons les yeux au ciel: car le choix d'une thématique se focalise sur le sens premier du mot, et c'est une réduction du propos symbolique que nous souhaitons justement éviter. Exemple type: " Bonjour, avec mon asso, on organise une journée de sensibilisation à l'écologie, auriez vous des contes sur le thème des arbres, ou de l'eau?".
Bien sûr, nous en avons. Et nous jouons le jeu, car nous voulons tourner nos spectacles, et que votre asso a l'air très sympathique: des contes où figurent l'eau et les arbres, il y en a des milliers. Mais aucun ne parle vraiment de l'eau, ni des arbres...puisqu'ils symbolisent souvent autre chose...mais chuuuut...
La pensée analogique et la pensée analytique ne doivent pas se livrer un combat. Il faut juste que chacune reste à sa place, dans son domaine de compétences.
La pensée analogique nous reconnecte avec l’invisible, la profondeur, le sacré.
La pensée analytique nous permet d’acquérir une connaissance terre à terre, une connaissance de la forme, de la matière, de la science.
Si l’on invite les deux dans nos vies, alors notre appréhension du monde est complète. Nous pouvons mettre cela au service du conte : nous pouvons à la fois nous intéresser au symbole du potier, mais aussi faire un stage de céramique, pour nous mettre en contact avec le savoir-faire de ce métier.
Les rêves que nous faisons la nuit, les chants traditionnels, les contes merveilleux : tout ce répertoire de l’onirisme individuel et collectif est tissé du même fil. J’applique donc cette « méthode » si tant est que cela puisse en être une, pour tous les trésors de l’oralité, dès lors que je sens que les mots veulent en dire plus que ce qu’ils prétendent: dès lors que je flaire la présence d’un sens derrière le premier sens. C’est le cas pour les chansons traditionnelles, ainsi que les contes merveilleux. Ces derniers commencent souvent dans un monde « normal », puis un élément de passage symbolique (la traversée d’une rivière, une chute dans un puits, l’ascension d’une montagne ou d’un haricot géant, l’entrée dans une forêt) nous indique que nous sommes dorénavant dans l’autre monde, celui de la merveille, et que l’initiation du héros ou de l’héroïne commence : dès lors, le sol du conte sera pavé de symboles, ouvrez bien les yeux du dedans et mettez vous en mode « pensée analogique » !
Je vous propose donc un petit voyage dans le monde des symboles, non pas pour vous montrer comment il faut procéder (ça, c’est plutôt lors de mes stages!), mais par goût du partage : en effet, l’importance des symboles est souvent évoquée dans le milieu du conte. On vous conseillera souvent d’aller vous référer au Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant. Mais ouvrir un dictionnaire des symboles n’est pas suffisant , et si c’est fait trop tôt, c’est même très dommageable : certes cela nous permet de « savoir », mais cela nous prive de « sentir ». Car une fois qu’on a lu plein de choses à propos d’un symbole, souvent il est difficile de revenir à un ressenti pur et candide. Et je trouve que c’est vraiment dommage, car cela nous empêche de tisser une relation personnelle avec le conte. Pour ma part, je m’offre toujours l’opportunité de ressentir d’abord, pour ne pas manquer ce précieux tête à tête avec le symbole. La connaissance viendra après, pour compléter et enrichir.

Avant de commencer notre voyage, je vais vous expliquer ma conception du symbole dans les contes et dans les chants traditionnels.
Pour moi, un symbole est comme une fleur de lotus ( prenez l’espèce botanique à pétales de votre choix, si le lotus ne vous parle pas) . Oui, vous avez bien lu : pour moi, le lotus symbolise...le symbole :-) Lors de la première lecture du conte, les lotus sont d’abord « resserrés », ils sont en « bourgeons » : les symboles sont fermés. C’est au lecteur averti d’en ouvrir les premiers pétales à l’aide de sa clef analogique. Cela va permettre l’ouverture du premier pétale de la fleur de lotus de chaque symbole. C’est un moment très émouvant, très intime, qui va nous lier de manière personnelle au conte. Le premier pétale est pour nous : nous recevons notre message sur mesure de la part de l’histoire. Un secret, rien que pour nous.
Ce premier pétale, autrement dit ce premier sens symbolique décrypté, est secret.
Jamais il ne sera question de l’imposer au public. Il faut laisser à chaque auditeur l’espace d’ouvrir son propre pétale, d’avoir son secret, son message, de trouver « pétale à son coeur », d’entretenir sa relation à l’histoire et ses symboles. Et pour que cela puisse se faire, il faut que notre propre pétale se fasse discret, autrement dit que nous nous gardions de l’envie de tenir notre pétale symbolique comme le lotus entier. Restons humble, même si nous trouvons notre décryptage génial : il ne s’agit que d’un sens d’interprétation possible parmi des centaines.
Continuons. Nous voilà touchés et émus : notre lotus a déployé son premier pétale ! En d’autres termes : ce symbole nous a révélé une de ses significations ! Le lotus fleurit. Le symbole se réveille. Hourra ! Si la lecture de ce conte est strictement personnelle, juste pour se faire plaisir un dimanche pluvieux, alors on peut en rester là. Mais si vous êtes d’esprit curieux, ou que ce conte a pour vocation d’être dit devant un public, alors il faut poursuivre, et ouvrir d’autres pétales d’un même symbole. Le but ? Déployer un maximum de pétales pour chaque symbole afin que ce dernier puisse s’adresser, toucher, parler, à un maximum de cœurs parmi le public. Un pétale ouvert est une signification supplémentaire qui se déploie, et avec elle une opportunité de résonance du symbole avec davantage d’auditeurs. Notre but n’est-il pas de « nourrir » le plus grand nombre de personnes avec des histoires riches d’une multiplicité de sens?
En discutant.
Avec le plus de monde possible. Avec des passionnés de contes, mais aussi avec des gens qui n’y connaissent pas grand-chose. On leur raconte notre conte. On leur explique rapidement la pensée analogique, et on leur demande comment ils ressentent ceci ou cela dans l’histoire. C’est très beau. Ça donne lieu à de magnifiques et profondes discussions. Plein de pétales vont s’ouvrir. Parfois, on ne sera pas d’accord. Peu importe. Il en faut pour tout le monde. Peut être que ce pétale n’est pas pour nous, mais qu’il parlera à quelqu’un dans le public. La fleur-symbole s’épanouit. Nous faisons notre travail de jardiniers de l’invisible. C’est un de mes moments préférés dans mon métier de conteuse.
En s’intéressant à différents systèmes de lecture symboliques
il y a autant de systèmes symboliques que de cultures, de spiritualités, de religions, de courants de pensée...Il y a un symbolisme chrétien, un symbolisme alchimique, un symbolisme européen, etc, etc, etc.
Si le conte choisi appartient à une culture très différente de la notre, il sera nécessaire de faire des recherches sur cette culture ( et d’ouvrir son Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant) pour apprécier le sens du symbole dans son contexte culturel et éviter des contresens. C’est là que l’on s’apercevra qu’un symbole peut vouloir dire tout et son contraire : par exemple, le corbeau est un symbole plutôt obscure dans notre culture européenne. Il annonce la mort, le malheur, la misère, la maladie. Dans d’autres cultures, il est l’oiseau qui sauve le monde en y ramenant la lumière du soleil. Ces contradictions ne doivent pas être embarrassantes : elles enrichissent notre fleur symbole et participent à son éclosion.
Cela n’enlève rien non plus à la légitimité du premier pétale secret du départ, celui qui nous était adressé, en tant que femme ou homme occidental de tel pays et de tel siècle. Chaque pétale a sa place, tous participent à l’éclosion de la fleur-symbole. Mais par honnêteté intellectuelle, n’en restons pas à la première signification que nous avons décrypté, et déployons le lotus !
Rassurez vous : peu de choses sont anecdotiques dans les contes et les chansons traditionnelles. N’oublions pas que leur transmission était orale et que chaque mot devait mériter sa place dans la mémoire du conteur ou dans la métrique de la chanson. Mais si jamais vraiment vous avez un doute qui vous empêche de dormir, alors, allez lire d’autres versions, et notez les similitudes, les points communs auxquels les différentes versions ne dérogent pas, les objets présents à chaque fois à tel endroit précis, sous une forme ou sous une autre. Ce sont des indices qui vous montreront qu’il ne s’agit pas d’une description anecdotique mais d’un symbole qui a toute son importance, puisqu’il est présent dans plusieurs versions.
On n'y pense pas, bien sûr ! Pas question de se remémorer tous les sens symboliques glanés lors de nos recherches quand on est sur scène, devant les spectateurs. Il s’agit d’un précieux travail de fond, qui enrichira notre conte en lui donnant une grande profondeur, très nourricière pour notre public. Mais cela se fait dorénavant sans que l’on ait à y réfléchir : le lotus a fleuri et il exhale son parfum, tout simplement. Comme un bouquet de roses que l’on aurait pris soin de mettre en valeur sur la table. Nos invités le remarqueront peut être d’eux mêmes, mais il serait inconvenant de leur mettre le nez dedans en leur disant « Alors ? Il sent bon, mon bouquet ? Dis le, qu’il sent bon !!! Des heures de jardinage ! » Je plaisante, bien sûr. Tout ça pour vous dire : non, une fois sur scène, ce n’est plus l’heure de mobiliser tous les sens de chaque symbole. C’est l’heure de se tenir au seuil, entre le dedans et le dehors : un œil sur le conte et ses images, un œil sur le public.
Alors, êtes vous prêts et prêtes pour un voyage dans le coeur du luneux ? Mais d’abord souvenez-vous : cette réflexion analogique sur cette chanson est juste la mienne, et elle ne vous montrera qu’un pétale déployé par lotus, autrement dit, il ne vous sera exposé qu’un seul sens par symbole. Mais il y en a des centaines ! N’y voyez donc aucune présomption d’exhaustivité. C’est parti !
Je vous laisse (re)découvrir les paroles. Je vous ai mis des liens à la fin de l’article pour aller voir l’ouvrage de collectage sur Gallica, et la sublime interprétation de Marie de Malicorne.
Couplet 1)
Je suis aveugle, on me plaint
Et moi je plains tout le monde
Mes deux yeux ne sont plus pleins
Car ils ont perdu leur bombe
Dans un malheur comme le mien
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
La chandelle ne vaut rienCouplet 2)
Je me lève dès le matin
J'm'en vais d'village en village
L'un me donne un bout de pain
L'autre un morceau de fromage
Et quelquefois par hasard
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Un petit morceau de lardCouplet 3)
Je me moque du mercier
Et de toutes ses cassettes
Je n'use point de papier
Encore moins de lunettes
J'ai pour peigne mes dix doigts
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Mes deux manches pour mouchoir
Couplet 4)
J'ai mon chien et mon bâton
Mes deux compagnons fidèles
L'un me mène à tâtons
L'autre au bout d'une ficelle
N'aimeriez-vous pas bien mieux
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Ces deux guides que vos yeuxCouplet 5)
Jamais je n’ai peur de mon lit
De tomber dans la venelle (ruelle)
Puiss’ m’engendrer la gravelle :
Je couche à plat sur le carreau
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Abrié (abrité) de mon manteauCouplet 6)
Si jamais me v'nait un fils
Dans cette agréable vie
Je prierais bien le bon Dieu
Aussi la Vierge Marie
Qu'ils lui crèvent les deux yeux
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Pour en faire un vieux luneux
Voilà . Si l’on a oublié de passé en mode analogique, on peut avoir une petite dissonance cognitive lors de la première écoute de cette chanson :-) En effet, sa douceur, sa charge émotionnelle, mystérieuse et poétique intenses peuvent contraster avec la cruauté des paroles. Ces paroles sont cruelles si l’on limite notre lecture au sens analytique. C’est là que l’erreur d’interprétation nous guette : si j’aborde cette chanson avec mon regard social, cette chanson est glauque, bien sûr. Mon regard social de femme du XXI vivant en France y voit la description d’un mendiant aveugle, errant seul à travers le monde, avec pour unique compagnie son chien. Ce mendiant éprouve un si profond sentiment d’amertume qu’il souhaite la même situation à sa descendance, au point de prier Dieu de crever les yeux de son fils si un jour il en avait un.
Mais si cette chanson ne racontait vraiment que ce lugubre fait divers, aurait-elle eu la force de traverser les siècles ? Aurait-on pris la peine de la chanter aussi souvent que nécessaire pour qu’elle ne sombre pas dans l’oubli ? Non. Son sens profond réside ailleurs, et c’est ce sens profond qui a fait traverser les époques à cette chanson. Ce sens profond n’est pas décelable tout de suite par notre esprit analytique, mais notre esprit analogique ne s’y trompe pas.
C’est le tour de passe-passe des trésors de l’oralité, qui procèdent en véritables magiciens, en bernant notre esprit analytique. Lors de son spectacle de prestidigitateur, le magicien occupe nos yeux avec un truc pour nous distraire, pour mieux dissimuler le secret qui fera apparaître la colombe. Là, c’est pareil. Le conte (ou la chanson) nous donne quelque chose de fort pour nous occuper l’esprit, pour le choquer, et pendant que notre regard social s’offusque, dénonce, argumente, analyse, « rougagne » (ronge) son os, comme disent nos mamies occitanes, la magie du symbole opère : la colombe atteint la part de nous concernée, et le symbole infuse. Là se tient la noble ruse du conte merveilleux et des chansons traditionnelles, qui contiennent en eux-mêmes une nourriture pour occuper l’esprit analytique, et une nourriture pour s’adresser à l’esprit analogique. Délicats, non ?
« Je suis aveugle, on me plaint, et moi je plains tout le monde »
La première phrase devrait mettre la puce à l’oreille à un lecteur à l’affût des symboles.
Ah ? Et pourquoi plaint-il tout le monde, alors qu’il est aveugle? Parce que sa situation n’est pas ce qu’elle paraît. Cet aveugle n’est pas un aveugle au sens commun du terme. C’est un initié, qui ne laisse pas le monde de la forme, le monde matériel, gouverner sa vie. Il n’est pas un aveugle : il est clairvoyant. Et son phare, c’est sa lumière intérieure. La suite de la chanson va nous le confirmer.
« La chandelle ne vaut rien »
C’est sûr, logique ! se dit l’esprit analytique, puisqu’il n’y voit rien. Mais dans l’optique qu’il s’agisse non pas d’un aveugle mais d’un clairvoyant, cela confirme simplement qu’il n’a que faire d’une chandelle qui s’éteindra au moindre coup de vent : le luneux a en lui même une lueur indéfectible qui résiste à toutes les tempêtes. On peut alors comprendre qu’à côté d’une telle lueur, la chandelle posée sur un napperon en dentelle soit moins précieuse. Notre aveugle clairvoyant n’a pas besoin de lumière extérieure : qu’il fasse nuit ou jour, il voit depuis l’intérieur.
« Je me lève dès le matin, j’m’en vais d’village en village. L’un me donne un bout de pain, l’autre un morceau de fromage. Et quelque fois par hasard, un petit morceau de lard »
La chanson continue à duper notre esprit analytique social en nous dépeignant une situation d’errance et de mendicité peu enviable. Cela brouille les pistes, comme pour occuper notre esprit et que ce qui doive être transmis puisse se frayer un passage plus facilement : le chien mange son os, la colombe peut passer tranquille. Car en réalité, rappelons nous, notre errant sous entend qu’il est chanceux. Pourquoi serait-il chanceux, dans cet état de mendicité? Parce qu’il est dans un état de grâce et d’abandon au monde, avec confiance et légèreté. Il se satisfait de ce que la vie lui donne chaque jour : il a le nécessaire, il ne craint pas le lendemain, il a confiance. Il a l’essentiel : de la nourriture, parfois un peu plus, parfois un peu moins, mais en somme, il ne manque de rien, merci.
« Je me moque du mercier, et de toutes ses cassettes, je n’use point de papier, encore moins de lunettes. »
Au moyen âge, on disait « Merciers, marchands de tout, faiseurs de rien ». Il s’agissait en fait d’un commerçant qui se faisait l’intermédiaire entre les artisans et les clients. Ils allaient parfois dans des pays lointains pour en ramener de l’or, des pierres précieuses et des soieries et les vendre dans leur pays. Notre luneux dit qu’il se moque de tout cela. Les richesses matérielles ne sont que des breloques pour lui : il voit plus loin. Il voit en dedans. Il n’est pas dupe de l’hypnose du monde matériel. Il n’use point de papier : « normal », ironise notre esprit analytique social, il n’y voit rien, comment pourrait il écrire ?
« Normal », s’émerveille notre esprit analogique qui commence à lire le sens derrière le mot, il est un initié, et ne dépose pas son savoir sur le papier, sur la matière. Comme tout enseignement initiatique, comme toute école des mystères, son monde est celui de l’oralité, pas celui de l’écrit. Il me fait penser, pour ceux et celles qui connaissent, à la Gazette, dans « Le Pape des escargots », sublime livre d’Henri Vincenot, truffé d’enseignements symboliques et de savoirs sur la vie des bâtisseurs de cathédrales.
« Encore moins de lunettes » Petit trait d’humour de la chanson, là encore pour enfumer notre esprit rationnel et le distraire : bien sûr, se dit-on, il est aveugle, les lunettes ne l’aideront pas beaucoup. Notre esprit analytique sociale s’esclaffe. Mais comme nous commençons à être bilingues en langue des symboles (haha) nous pouvons l’entendre comme « je n’ai pas besoin d’artifices pour bien y voir. Je suis complet, autonome, ma vue intérieure n’est pas lacunaire, n’en déplaise à ceux qui prétendent le contraire, je suis libre ».
« J’ai pour peigne mes dix doigts, et ma manche pour mouchoir »
« Berk », feront certains, « comme gestes barrières, on a vu mieux », ricaneront d’autres. Mais nous savons que là encore, il faut y voir non pas un dénuement crasseux mais la légèreté d’être de quelqu’un de libre et d’affranchi.
« J’ai mon chien et mon bâton, mes deux compagnons fidèles. L’un me mène à tâtons, l’autre au bout d’une ficelle. N’aimeriez-vous pas bien mieux, ces deux guides que deux yeux ? »
Là encore, tour de prestidigitateur pour continuer d’enfumer notre esprit social analytique, on lui donne l’image typique de l’aveugle, avec son bâton et son chien. Mais notre vigilance symbolique ne s’y trompe pas. Le chien est le symbole de l’amitié inconditionnelle, de la fidélité, de la serviabilité, de la joie enfantine et de la tendresse. Le bâton est le symbole du pèlerin, de l’initié, de la prêtrise, le sceptre d’un roi des grands chemins, symbole de la foi : le bâton permet au luneux d’avancer à tâtons, un pas après l’autre, sans rien préméditer. Il s’en remet à plus grand. Ceci constitue les rudiments de la foi de l’initié, qui ne projette rien, qui accepte de ne rien contrôler, qui s’abandonne à la vie, un pas après l’autre, avec pour lumière sa chandelle intérieure et pour guide son « chien » c’est à dire les valeurs de haut vol décrites plus haut, et dont le chien se fait ici le symbole.
Le couplet 5
Méconnu, fait allusion aux problèmes qui peuvent naître du confort sédentaire bourgeois : le luneux, en tant qu’errant, maintient sont corps en santé en faisant face à des conditions inconfortables. Il sous entend donc qu’il est plus endurant, et qu’il évite ainsi certaines maladies fatales à l’époque, comme la gravelle, qui, si j’ai bien compris, était le nom ancien donné aux calculs rénaux, en référence aux « petits graviers », et autres petits grains de sable venant bloquer les reins. Plus qu’un « hourra » aigre et revanchard tel que pourrait l’interpréter notre esprit social premier degré, ce couplet peut vouloir signifier qu’en acceptant moins de confort, on maintient un mouvement propice à ne pas bloquer le mouvement de la vie, car ne on ne s’assagit pas.
Le couplet 6
Quand le luneux dit dans le dernier couplet : « Si jamais m’venait un fils dans cette agréable vie, je prierai bien le bon Dieu, aussi la Vierge Marie, qu’il lui crève les deux yeux, pour en faire un vieux luneux ». Quel horrible bonhomme ! s’offusque notre bien-pensance sociale. Bien sûr, et nous le pressentons de plus en plus vite à présent, il ne souhaite pas perpétuer un handicap à sa descendance : d’un point de vue symbolique, notre luneux a tout pour se faire guider sur les chemins de la vie, et pour faire de son cheminement non pas une errance d’aveugle, mais un pèlerinage d’initié libre et clairvoyant.
Le terme « luneux », qui donne souvent son titre à la chanson, n’apparaît en réalité qu’à la fin de celle çi, comme l’ultime clef : le luneux signifie, dans son sens social de tous les jours à l’époque, l’aveugle, celui dont les yeux sont blancs comme la lune. Mais cela signifie aussi celui qui marche sous la lune, celui qui est maître de la nuit, et qui peut se repérer avec aisance dans l’obscurité grâce à sa lumière intérieure.
Et c’est en fait TOUT CELA qu’il souhaite à sa descendance. Ce que l’on aurait pu interpréter, avec une lecture au premier degré, comme étant une malédiction de sa future progéniture, s’avère être en fait une prière pour que la bénédiction se perpétue. Et c’est plutôt sympa, finalement, non ?
Voilà, chères toutes, chers tous, le partage du déploiement de mes premiers pétales de lotus pour chaque symboles de cette chanson traditionnelle mystérieuse. N’hésitez pas à partager les vôtres :-) Cette chanson étant issue du pays où je suis née et où je vis, je me suis dispensée du volet de recherche sur la culture, étant donné que l’on sent bien que l’univers de cette chanson est celui d’une campagne française d’autrefois, au moment où commençait à poindre le christianisme. Nous baignons donc dans ces symboles de manière quotidienne et inconsciente. J’ai misé sur ça, mais bien sûr, si on veut creuser, de nombreux pétales sont encore à épanouir sur le sujet.
J’entends d’ici ce questionnement légitime de certains et certaines d’entre vous. Ben non, avouez que ce serait nettement moins drôle, et nettement moins poétique aussi. Quelque chose dit avec la langue symbolique nous touche bien plus profondément que le même message dit de façon plus factuelle. Et puis, il y a des secrets et des enseignements si beaux, qu’ils méritent qu’on les disent avec une langue qui ne soit pas la même que celle qu’on emploi pour aller faire nos courses, non ? Et puis surtout : savoir qu’un conte (ou une chanson) détient un message symbolique sous le message narratif, pressentir que coule une rivière sous la rivière, tout cela nous met dans un heureux état de vigilance semblable au chercheur de champignons, vous voyez ? Le processus en lui même est bon à vivre, même si on ne récolte pas tout de suite des champignons. C’est peut être même ce processus, qui est le plus important, dans tout ça, car il nous entraîne à glaner les trésors cachés. J’appelle cela se mettre en état d’« émerveillabilité ». On parle une nouvelle langue. On redécouvre bien des choses.
Enfin, on peut se poser la question de savoir à quel point la démarche de cristallisation de certains messages sous forme de symboles a été faite consciemment par l’humanité. Là, quelques nouvelles lectures sur le sujet s’imposent. Si vous avez des éléments de réponse sur le sujet, je suis preneuse.
Ils ne comprendront pas tout en une seule écoute, même pour un public averti. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’est jamais ennuyeux, au contraire, de re-écouter plusieurs fois le même conte ou la même chanson. Pour ma part, je découvre encore aujourd’hui de nouveaux symboles et de nouvelles significations dans des contes que je fréquente depuis des années. Il faut à ce propos souligner cette petite magie : les symboles d’un conte nous suivent et nous révèlent leurs secrets au fur et à mesure de notre évolution.
Le public ne comprendra pas tous les symboles, mais il en pressentira la présence, et cela allumera en lui un processus au long cours. Votre voyage dans les profondeurs du conte ou de la chanson influencera votre interprétation et donc la réception de votre public. C’est à nous, conteurs et conteuses, chanteurs et chanteuses, de faire vibrer les symboles de nos contes et de nos chansons. Comment ? En les réveillant en amont, dans les coulisses de nos recherches. Mais aussi en chantant et en racontant en ayant cette certitude : l’essentiel de cette chanson, l’essentiel de ce conte se cache derrière le premier sens des mots. Alors n’ayez pas peur de les prononcer ! C’est ce contraste entre les apparentes cruautés de certains passages et votre tranquillité à les dire qui mettra la puce à l’oreille à vos auditeurs : ils pressentiront qu’il se joue quelque chose de plus vaste que ce qui est décrit. Et leur esprit analogique s’éveillera pour prendre ce qu’il veut prendre, à l’insu de l’esprit analytique, bien trop occupé à déplorer que, comme par hasard, c’est Blanche-Neige qui se tape tout le ménage !
Plaidoyer pour Blanche-Neige, LAISSEZ là faire son ménage : c’est un acte symbolique puissant, qui décrit une héroïne en plein processus de purification et de ré-appropriation de sa « maison intérieure » (ai-je entendu un jour d’une apprentie alchimiste).
Pourquoi mettons-nous notre nez là-dedans, si le mécanisme est bien huilé? C'est vrai, quoi, les gens d'autrefois ne faisaient sans doute pas de discussions autour des symboles, quand il se racontaient des contes à la veillée de novembre en ouvrant des noix? Alors?
Alors déjà, les gens d'autrefois avaient un esprit analytique un peu moins envahissant que les gens d'aujourd'hui. La pensée analogique avait davantage de place dans les esprits, de manière consciente ou non. Donc il se peut que naturellement, des ponts se soient faits vers un sens plus profond, sans que cela fasse l'objet d'une réunion familiale pour en discuter.
Oui, les contes ont cheminé pendant des siècles sans que l'on fasse nécessairement de lecture symbolique. Effectivement, ils tiennent debout tout seuls, sans que l'on ait à défendre l'existence de leur sens profond, puisque ce sens profond agit, que l'on en ait conscience ou non. Les contes se portent très bien, avec ou sans notre compréhension.
C'est NOUS, qui avons tout à gagner à prendre conscience de ce processus, ainsi que notre public: le fait qu'il y ait au moins une personne consciente du processus le facilite.
Il y a un constat important à souligner: sachez qu'un symbole ne se révèle à notre conscience qu'après une longue infusion à notre insu. Souvent, les contes qui nous touchent sont ceux qui nous intriguent le plus, ceux qui nous semblent les plus mystérieux. Nous aimons ce mystère. Et pour cause! Des semaines, des mois, ou mêmes des années plus tard, nous croyons avoir une révélation, sous la forme d'une compréhension soudaine: mais cela fait un petit moment que cette révélation se prépare. Quand la révélation jaillit, c'est que le symbole a fini son travail en nous.
Nous n'avons pas vu la colombe se poser, mais nous la voyons s'envoler.
Prendre connaissance de tout cela amplifie le processus, et participe aussi au fait de redonner aux contes merveilleux leur statut de récits magiques et initiatiques.
C'est comme une plante que l'on boirait en tisane, ou que l'on avalerait sous forme de pastille: même si nous ne connaissons pas ses propriétés, les molécules agiront quand même sur nous. Malgré nous, à notre insu. C'est plus tard, que l'on mesurera l'ampleur de ses propriétés, par rapport à ses effets.
Les contes merveilleux et les chansons traditionnelles, comme les plantes, ne sont pas anodins. Ce que l'on croit être une friandise s'avère en fait avoir bien plus d'effets qu'un simple bonbon. Avoir connaissance de cela influence notre façon de recevoir.
Cela ouvre un espace supplémentaire en nous, et amplifie la magie des symboles.
Car nous pouvons alors, dans notre intériorité, leur aménager un endroit vaste comme une cathédrale. Une cathédrale où puisse résonner leur chant, tel un chœur de colombes, dont le passage laissera un bouquet de plumes blanches, sur l’autel de notre monde intérieur.
Je vous laisse avec une petite formule que je dis souvent au début de mes spectacles, pour faire comprendre au public que nous quittons le monde rationnel pour aller dans un ailleurs où… il FAUT prendre les vessies pour des lanternes :-)

Alors chères toutes, chers tous, n’oubliez pas...dans le monde des contes et des chansons traditionnelles, rien de ce qui est dit n’est réel. Pourtant...tout est vrai.
Nous voilà aux portes d’un monde invisible où tout semble à l’endroit, mais en fait tout est à l’envers !
Et quand on croit que tout est à l’envers...en fait tout est à l’endroit.
Dans ce monde les mendiantes sont des princesses
Et les princesses peuvent être des mendiantes
Dans ce monde la lumière rend aveugle
Et l’obscurité nous permet de mieux voir
Dans ce monde les morts ne sont pas réellement morts
Et les vivants ne sont pas tout à fait vivants.
Livre chez Gallica:
« Chants et chansons populaires des provinces de l’ouest: Poitou, Saintonge, Aunis et Angoumois, avec les airs originaux, tome 2 »
Le luneux - Malicorne:
Vidéo live de juin 1977, interprété par Marie Sauvet
Dictionnaire des symboles - Jean Chevalier & Alain Gheerbrant:
Article wikipedia
Fiche sur babelio
"Les symboles dans les contes merveilleux et les chansons traditionnelles" © 2025 par Ludivine Hénocq est sous licence CC BY-NC-ND 4.0
Pas toujours facile d’être soi même...surtout quand on est une toute petite souris. Petite-Souris a un rêve : devenir la plus grande, la plus forte, et la plus puissante ! Grâce à la magie d’Arbre d’Or, Petite-Souris voyagera entre les mondes et deviendra tour à tour soleil, nuage, vent...jusqu’à se transformer en une gigantesque montagne. Mais...la montagne est elle vraiment la plus grande, la plus forte, et la plus puissante ? Il semblerait que non : et ce conte de sagesse va vous raconter pourquoi...
L’écoute des jeunes enfants est magnifique à voir : ils écoutent avec tout leur corps. Avec tous leurs sens. Et avec tout leur coeur... Il manquait à mon répertoire un spectacle qui leur soit réservé. C’est maintenant chose faite...mais il fallait bien des années de pratique du conte derrière moi pour être prête. Et oui, le public des jeunes enfants est le plus exigeant ! Chaque phrase doit être motivée, chaque image ciselée, chaque attitude sculptée avec précision, afin de transmettre toute la dimension comique d’une situation, ou la poésie d’un paysage, et cela sans la moindre longueur. Ce retour à l’essentiel ne veut pas dire qu’il y a une « déperdition » du sens ou de la profondeur d’une histoire. Bien au contraire, le défi est justement d’en faire jaillir toute l’intensité... en peu de mots. Tailler dans la longueur d’une histoire pour se focaliser sur sa profondeur. Le tout saupoudré d’humour, car les enfants en ont à revendre, et qu’il est doux d’entendre leurs éclats de rires.
crédit Adeline Gazel Garcia
crédit Serge Martiano
crédit Serge Martiano
crédit Serge Martiano
crédit Adeline Gazel GarciaEn apparence, on dirait un moulin à café ordinaire, un peu poussiéreux: ne vous y trompez pas! A l'intérieur, un lutin y a élu domicile. Il s'appelle Turlupin. En général, il est un peu ronchon: sauf si les enfants crient son nom très fort. Alors là, Turlupin s'anime (oui, il est un peu égocentrique, comme lutin...) Et zou! Il n'y a plus qu'à glisser quelques rêves en haut du moulin, faire grincer la manivelle par trois: et grâce à la magie de Turlupin, des contes, des chansons et des histoires apparaissent dans le tiroir!!!
Ce spectacle, destiné à un jeune public, est ritualisé, ce qui le rend très interactif. Un moulin à café ancien, un habitant mystérieux...une formulette, trois coups grinçants de manivelle entre les contes : et la magie du moulin à histoires opère, dans les yeux des enfants! Les contes de ce spectacle ne sont pas fixés et peuvent varier au fil des saisons, de mes nouvelles trouvailles et de mon inspiration du moment.
«Un jour, j’ai retrouvé le moulin à café avec lequel je réduisais le pain sec en miettes pour les oiseaux quand j’étais petite. En le retrouvant, je me suis dit: « ce moulin est habité par quelque chose». Rien que posé là, sur une étagère, il s’en dégage une effluve de magie. J’ai eu envie de faire redécouvrir cet objet ancien aux enfants d’aujourd’hui, et d’en faire un écrin à histoires.»
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Depuis 2008, Ludivine Hénocq conte, chante, compose des chansons, ou reprend celles qui l’ont émue. Elle aime accompagner le tout de sa « boîte à soupirs » : son accordéon.
Sa licence de lettres en poche, elle dit « zut ! » au temps qui passe, et décide de consacrer sa vie aux domaines qui l’empêchent de dormir. Après un stage d'initiation à l'art du conte auprès de Barbara Bauer, puis avec Annie Kiss au Clio, Ludivine poursuit sa formation aux côtés de Philippe Sizaire, Henri Gougaud, Michel Hindenoch et Françoise Diep. Elle découvre les joies de l'improvisation à travers le jeu clownesque auprès de Michel Dallaire et d'Emmanuel Sembély au Hangar des Mines. Parallèlement à cela, elle épanouit sa passion pour les chants traditionnels du monde en voyageant, et en se formant auprès de nombreuses chanteuses. Elle intègre plusieurs groupes, et chante également en solo en s'accompagnant de son accordéon. Deux ou trois chants risquent de lui "échapper" du coeur pendant le spectacle, pour venir s'entremêler aux contes, et faire battre leur parole un peu plus fort.
« Heureux soient les fêlés, ils laisseront passer la lumière » (Audiard) : Ludivine aime à raconter la fêlure de ses personnages, cette brèche existant en tout un chacun et qui, à défaut de laisser passer une quelconque lumière, ouvre en tout cas un sentier sur les terres de la mémoire : un sentier sauvage où fleurissent le rêve et l’émotion.
Elle conte,elle joue de l'accordéon, elle chante, elle s'anime et le public se régale!
-- WMaryse, nov. 2009
J’ai découvert une perle. Les yeux remplis d’étoiles, elle est générosité. Son chant nous touche au plus profond.
-- Martinei, conteuse, janv. 2010
Grands et petits ont été sous le charme de Ludivine, la conteuse, magicienne des mots et des sons. ils ont quitté la salle avec des rêves pleins les yeux. Un hasard...et un heureux présage d’une collaboration future.
-- Directrice du foyer E.Billières, mars 2010
Le conte que j’ai eu le bonheur d’écouter m’a faite entrer doucement dans ton univers, qui m’a enchanté!
-- Florence, avril 2010
Ludivine sait allier fraîcheur et maturité. Elle se transforme sous vos yeux dès qu’elle se met à conter. Entière, sa voix et son attitude ne font plus qu’un quand elle entre dans une de ses histoires. C’est de plus une redoutable écrivaine, qui cisèle ses contes comme autant de petits joyaux laissés sur la route
-- Jeanne, mai 2010
Je me suis décidée à venir vous écouter: ben oui, on sait jamais, ça pourrait être chouette...ah mais c’est à dire que là, on frôle le grand duc! «Bravo» est un peu succinct. Je suis bouche bée après cette heure de rêverie.Tout est un enchantement. On se sent bien dans l’univers dans lequel vous nous avez menés. Merci d’avoir fait la route jusqu’à nous. Même à sens unique, ce fut pour moi une belle rencontre
-- Delphine, novembre 2011
Captivante .
-- Lucette, avril 2012
Merci Ludivine, vous avez été géniale ! ce soir j’ai pu m’évader grâce à vous, et je n’avais pas envie que ça s’arrête! merci!
-- Sylvie, avril 2012
Unos cuentos maravillosos y una llorona fantastica. Gracias
-- Iusé, août 2013
Ton spectacle était très bien
-- Thomas (5 ans), août 2013
Je me suis régalée. Merci Ludivine
-- Murielle, août 2013
Très bonne soirée sous le ciel de Lautrec, une très agréable découverte
Suzanne et George, août 2013
Merci pour ce merveilleux voyage dans la barque de Norbert
-- José, août 2013
C’était super! on a été plongé dans l’histoire, les touches d’humour faisait vivre l’histoire. Jouer de l’accordéon et parler en même temps ça doit pas être facile j’imagine!
-- Pauline (11 ans), août 2013
Vous m’avez encore une fois captivée, Ludivine
-- Ghislaine, déc. 2013
Je tiens à te remercier vivement pour le joli spectacle de tu as proposé à Rieussec ; les spectateurs, de tout âges, l'ont beaucoup apprécié ! A une année prochaine, j'espère.
-- président de l'association "Lous braves enfantous", décembre 2013
Je suis partie loin, loin, loin...
-- Suzie, décembre 2013
Berc' Emoi, un spectacle doux et plein de rebondissements: les enfants ont été scotchés du début à la fin!
-- Carole, Directrice de la crèche "Les Lutins", janvier 2014
Ludivine, une de mes plus belles rencontres de ces dernières années. Douce, pétillante, bourrée de talents. Elle est magique et incarne la joie de vivre. Son univers artistique reflète tout ce que j'adore : la féérie, la musique, le Monde ... Ludivine est une vraie artiste à ne surtout pas laisser de côté; Merci pour tout ce que tu fais pour l'art!
-- Adeline, février 2014
Une belle âme et une merveilleuse conteuse à rencontrer, à écouter...
-- Val, mars 2014
Ludivine c'est la conteuse à rencontrer dans une vie : souriante, présente, enchantée, une femme de la terre, une véritable belle personne! Merci d'exister...
-- Savi, mars 2014
Un talent plein de fraicheur, de malice et d'intelligence... à programmer sans hésiter!
-- Julie, communauté de communes terres du soubestre, mars 2014
Conteuse, musicienne, chanteuse... Ludivine est très talentueuse et on l'écouterait pendant des heures ! Du charme, de la fraicheur, de l'humour.. Un (ou des) spectacles à consommer sans modération !
-- Sandrine, médiathèque morlanne, avril 2014
Ludivine est plus que conteuse ou chanteuse... Elle EST le conte, elle EST le chant... Ce portail vers son univers en dit long sur les chemins et prairies qu'elle partage en voyage : Ensemble. Sourires vers Toi Ludivine...
-- Marie K Luna, avril 2014
Merci Ludivine pour cette belle balade au fil de l'eau !
-- Lise, mai 2015
Des contes à la fois poétiques et pleins d'humour, une conteuse qui a su captiver son public et interagir avec lui. Les spectateurs étaient ravis!
-- Médiathèque de Wesserling, nov. 2015
Mon coeur d'enfant n'est jamais,jamais loin et là,depuis hier soir, il est en joie !!!Un moment merveilleux hors du temps ,un spectacle intimiste,magique à la laiterie .Vous êtes une fée tisserande de bonheur ; longue vie à votre spectacle! Merci.
-- Isa, juin 2018
La pierre de patience est un objet magique, présent dans de nombreux contes de Grèce et de Turquie. Selon les croyances, la pierre de patience est une pierre confidente à qui l’on révèle ses secrets et ses peines. Le jour où elle se brisera (ou bien le jour où on la perdra), alors, la croyance assure que nous serons libérés de tout ce qu’on lui avait confié.
Dans le désert, il y a des foulards accrochés aux branches d'un santal. Il y a des traces de pas dans le sable. Ce sont ceux des femmes qui marchent. Où vont elles? Qu'elles soient en fuite, en chemin vers l'amour, ou en quête de beauté, toutes suivent sans relâche la lanterne de leurs rêves. Ainsi se transformeront leurs vies, peuplées de défis et de merveilles : pendant que l'une brode son rêve de la nuit avec ses larmes et un fil de soie, une autre confie son histoire à une pierre de patience, pour soulager son coeur. Une troisième sculpte de ses mains son futur époux, avec la farine la plus fine, l'eau la plus pure, et un mélange de toutes les épices du monde. Vêtues de leur robe d'audace, chacune, à sa manière, ira à la rencontre d'elle même. Toutes intensément vibrantes. Intensément…humaines.
Il y a quelques années, je suis tombée sur un conte qui m’a immédiatement fascinée: «Pierre de Patience». L’histoire de cette jeune fille, enlevée par un oiseau bleu pour aller veiller un homme mort pendant 40 jours et 40 nuits avait de quoi dérouter. Le fait qu’elle tombe amoureuse de lui et de son silence, encore plus.
Au fil de mes recherches ( effectuées notamment grâce au magnifique ouvrage d’Anna Angelopoulos « Contes de la Nuit Grecque » aux éditions Corti ) j’ai découvert que ce conte était un sous-type du conte d’Eros et Psyché, et qu’il avait de nombreuses versions en Turquie, en Grèce, et dans toute l’Europe Méridionale : 118 versions existent ! Il ne me restait plus qu’à tisser mes versions favorites entre elles.
L’étrangeté et la poésie de ce conte m’ont habitée longtemps. Je ne pensais pas le raconter un jour. Mais il est des «alarmes» silencieuses qui nous préviennent quand il est temps...
«Pierre de Patience», conte éponyme, est donc à l’origine de ce spectacle. Trouver des compagnons de route à ce conte «pilier» est comme un jeu...sans fin. C’est que je m’intéresse à un thème très vaste et inépuisable: celui de la femme, et de ses transformations au cours de la vie. La femme créatrice, la femme qui veille, la femme qui s’initie, la femme qui devient mère, la femme guérisseuse... Autant d’archétypes immémoriaux qui nous en apprennent plus sur nous mêmes, et qui nous murmurent à l’oreille: «Oui, les femmes de ces histoires, ces femmes d’un autre temps avaient les mêmes rêves et les mêmes peurs que toi. Vois comme ta puissance vient de loin. Sent comme toutes ses femmes sont derrière toi, et avec toi.»
Bien entendu, ce spectacle ne s’adresse pas à un public spécifiquement féminin: les hommes ne sont jamais bien loin, dans ces histoires... Ce spectacle veut simplement être un hommage: un hommage à des héroïnes fascinantes, fortes et douces à la fois. Des héroïnes qui disent oui à leur destin, oui à leur intuition, à la vie, à ce qui leur est proposé. Elles baissent les armes et s’abandonnent, pour vivre ce qu’elles ont à vivre, et en ressortir transformées, grandies. Ce ne sont pas des guerrières: elles ont fini de se battre. Leurs prouesses ne résident pas dans le maniement des armes mais dans leur faculté à faire confiance à la vie, et à elles même.
Pourquoi avoir peur? Pourquoi ne pas y aller, quand la vie nous le propose? Puisqu’à la fin de l’histoire, quelques soient les difficultés rencontrées, c’est toujours un "nous même" grandi qui nous tend les bras...
Ce spectacle n’a aucun lien avec le livre et le film « Syngué Sabour, Pierre de Patience » d’Atiq Rahim : seul le motif de la pierre de patience s’y retrouve.
Graphisme Elinoï Design. Merci au modèle d'avoir prêté sa douce présence costumée pour cette affiche.
-- contes conflictuels où fleurit la paix
Deux hommes, deux guerriers, chargés de combattre au nom de leur village respectif, en guerre depuis la nuit des temps. Pourquoi se font ils la guerre? on ne sait plus, ça fait si longtemps...une nuit de trêve, enveloppés tous deux dans la lumière bienveillante d’un feu de bois, les deux combattants se laissent aller à la discussion. Ils se racontent des histoires. Des histoires sans «pourquoi» ni «parce que». Des histoires où l’on laisse chanter les coeurs pour que leur «poum poum» couvre celui de la colère. Des histoires où le rire rend l’eau des rivières. Des histoires où l’amitié fait fleurir les pierres et où le partage fait disparaître les joues maigres. Les deux hommes rient, les deux hommes s’émeuvent...jusqu’à oublier pourquoi leurs armes sont posées à côté d’eux.
En 2014, deux bibliothèques m’ont demandé de créer un spectacle sur le thème de la guerre et de la paix, dans le cadre de l’année Jean Jaurès. Proposer ce spectacle aujourd’hui est ma réponse de rêveuse aux violences qui éclatent partout dans le monde .
Les contes ancestraux nous parlent eux aussi de la guerre, puisqu’il s’agit, qu’on le veuille ou non, d’une problématique aussi vieille que l’humanité. Les contes nous parlent aussi, bien souvent, de la paix. Pas de gentils, ni de méchants. Pas de bien, ou de mal. Pas de morale manichéenne et bien pensante. Les contes voient bien au delà: ils nous proposent, avec toute la pudeur propre à leurs symboles, une vision poétique et intemporelle de ces combats humains. Une transcendance par la beauté, le partage, et le rire qui nous rassemblent, quelque soit notre place sur la Terre et quelque soit notre place sur la frise du Temps. Une transcendance qui nous amène sur l’autre rive. Une rive bleue, lumineuse: celle de la paix.
Public bébés (3 mois - 3 ans)
Public jeunes enfants (3 - 6 ans)
Public familial tout public à partir de 5 ans
Public adultes, et grands enfants à partir de 10 ans
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Ludivine Hénocq raconte un peu partout, pour tout le monde, aussi bien pour les enfants que pour les adultes: dans les festivals, les bibliothèques, les écoles, les musées, les théâtres, les centres culturels, les MJC, les parcs, les particuliers... Lors d’évènements comme le salon du livre ou la journée du patrimoine...
Parce que sa voix la démange et que ses doigts la titillent, Ludivine accompagne souvent ses histoires de chants et d'accordéon: deux poumons et un soufflet, au service du rêve, toujours. Du rire, souvent.
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Cette formation d'approfondissement s’adresse à toutes celles et ceux qui ont déjà une expérience du conte et qui souhaitent poursuivre leur chemin et explorer en profondeur une histoire et son travail vocal.
Il vous sera proposé d'explorer le conte grâce à différents chemins : visualisation, symboles, travail vocal, mémoire sensorielle. La voix accompagne la partition du conte, en se mettant au diapason de notre monde intérieur. Elle est l'outil qui permet au conte de créer sa musique en la laissant jaillir, sans la fabriquer, sans la composer, sans même la chanter. Il s'agira d'inviter le conte à se loger dans les bras de notre voix, afin qu'elle puisse en épouser les contours… et se faire écrin.
Cette formation rythmée offre aux participants.es une alternance entre des moments théoriques et pratiques, contés et chantés: nous alternerons entre réflexions partagées autour du conte, transmission de techniques vocales pures et pragmatiques, plongée dans une écoute sensible des vibrations dans le corps, pratique du conte, apprentissage de chants traditionnels, transmission d'astuces anti-trac. Je vous attends avec ma panoplie de trésors, pour vous accompagner dans les épousailles entre votre imaginaire et votre voix.
Un superbe wee-kend est passé avec Ludivine Hénocq, en spectacle sur le fil du manteau de Brigid, puis en formation avec des membres d'Aural sur le thème de la voix et du conte... Ce fut riche en histoire et en apprentissage. Merci encore Ludivine pour ce temps consacré, car chacun est reparti avec des étoiles dans les yeux...
-- AURAL, association de conteuses et conteurs amateurs à Montpellier, fev. 2025
Contes et chants des pays celtiques. On raconte en Irlande que les forêts, les prairies, et les rivières…sont le tissu d'un immense manteau: celui d'une déesse. Lorsque nous nous promenons parmi la bruyère en fleur, le long des falaises, ou au bord de l'écume... nous marchons sur ce manteau: et nous en faisons partie! Il sera possible d'y croiser une femme berçant un enfant vieux de mille ans, un leprechaun en train de se gaver de biscuits, mais aussi le premier poète du monde! Un monde aux prairies émeraudes, bordées de clochettes de fuchsias et d'herbes magiques. Un monde où les sirènes et les fées…chantent en gaélique.
Depuis longtemps l'Irlande me fascine. J'ai d'abord rencontré cette île à travers ses chants traditionnels. Ceux en langue gaélique m'ont particulièrement "attrapé" l'oreille . L'étrangeté de la langue, la mélancolie des voix , la gaieté des mélodies…il me tardait de les apprendre pour pouvoir les chanter à mon tour. Après plusieurs rencontres et formations en France où j'ai eu la chance d'apprendre mes premiers chants en gaélique, je suis partie en Irlande pour les faire entendre là bas, afin que l'on me dise si la prononciation était la bonne, que l'on me donne des conseils... Ce voyage a été intense: la journée était dédiée à la lecture (in situ!) des contes d'Irlande collectés par Sylvie Muller, et à "la cueillette de sensations". Je savourais le vent salé, les gloires de lumière dans les immenses prés, les cercles de pierres, les sources sacrées, les haies de fuschias, le vol des corbeaux. Je me délectais de brumes, de falaises, de champs de pierres, de chapelles en ruine. Le soir venu, je me rendais dans les pubs, pour assister aux "Singing Cessions" autour d'un feu de tourbe et d'une Guinness: j'y chantais les chansons que j'avais apprises, et j'en cueillais d'autres. De pub en pub, de singing cessions en singing cessions, j'ai fait le tour du sud de l'Irlande, de Dublin à Gallway. Et quand je suis revenue, les mains débordantes de nouveaux contes , de nouvelles chansons, et de nouveaux paysages…j'ai su qu'un spectacle viendrait bientôt réunir tous ces trésors. Ce spectacle, le voici: " Sur le Manteau d'un Monde".
illustration Perine Boyer, graphisme Elinoï
« Terre de berceuses » est un voyage musical sur les ailes tendres et poétiques de berceuses venues du monde entier, accompagnées d’instruments aux sonorités douces et joyeuses : harpe celtique, accordéon, percussions, senza, carillon. Enveloppé d’un récit interactif et rythmé de jeux de doigts, ce spectacle s’adresse à un public de très jeunes enfants (3 mois-3 ans) pour 20 minutes de surprises et de découvertes.
J’ai rêvé d’un spectacle simple, où le partage et la complicité avec le public seraient mis à l’honneur. J’ai rêvé qu’y soient présents de multiples univers, langages et instruments, pour célébrer les beautés du monde et les faire entendre aux petites oreilles. J’ai rêvé d’un spectacle qui fasse découvrir aux bébés-nos futurs adultes- les joyaux de différentes traditions orales et la richesse contenue dans la diversité des cultures de notre planète.
Pour donner aux enfants le goût du spectacle, de la musique et des histoires, j’ai pioché dans mon répertoire les plus belles berceuses que je connaisse. Je les ai arrangées avec mes instruments les plus précieux. Je les ai entourées d’un récit-cocon et de jeux de doigts afin que le rire se mêle à la poésie et que les oreilles aux aguets se mêlent aux mains qui dansent.
illustration et graphisme Elinoï
Bon moment pour les petits et les parents, ça change. On n’y pense pas à les amener au spectacle parce qu’ils sont petits, mais là c’est vraiment pour eux. On espère que vous le referez.
-- Parole de parents à la PMI de Mèze, nov. 2021
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